Le cycle solaire actuel qui porte le numéro 24 est désormais bien entamé. Il ne se passe plus un jour sans que notre étoile ne montre quelques petites traces sombres, des anomalies magnétiques qui se traduisent par des taches, zones sombres où la température (4.000 kelvins) est moins élevée que sur le reste du disque solaire (6.000 kelvins). Observées à l'œil nu pour la première fois en Chine il y a plus de 2.000 ans, les taches solaires sont étudiées par les astronomes depuis Galilée et l'on doit à un amateur allemand, Heinrich Schwabe, d'avoir découvert au XIX
siècle leur périodicité selon un
cycle qui oscille entre 8 à 15 ans.
Plus on approche d'un maximum solaire (le prochain devrait se produire en 2012-2013) et plus le nombre et la taille de ses taches augmentent, tout comme les CME, ces éjections de masse coronale qui envoient dans l'espace des flots de particules énergétiques. Quand la Terre reçoit ce flux de plasma, les aurores boréales se déclenchent et nos systèmes électroniques de communication s'affolent. AR 1429 est la toute nouvelle tache solaire géante qui fait parler d'elle. Apparue le 2 mars elle est déjà à l'origine de la plus forte éruption enregistrée ces dernières années.
Pour évaluer la puissance des éruptions solaires, les astronomes utilisent une échelle à cinq niveaux (notés A pour Anodine, B, C, M et X pour eXtrême) et dix sous-niveaux (de 1 à 10). L'éruption enregistrée par le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) le 5 mars est classée X-1, et pour la première fois depuis la fin du dernier cycle solaire en 2006 une CME est entrée dans le club très fermé des éruptions de classe X.
Il faut dire que la tache solaire qui l'a produite ne passe pas inaperçue, comme ont pu s'en rendre compte les astronomes amateurs qui peuvent en ce moment observer un Soleil plein de surprises. AR 1429 pourrait en effet largement contenir plusieurs fois la Terre tant son étendue est conséquente. Comme AR 1302 apparue en septembre dernier ou